La Présidente du Conseil d’administration de l’association TB people Cameroon, Joséphine Manefoué, a présidé le 8 Février 2024 à Yaoundé, un atelier de renforcement des capacités sur les droits à l’égalité, à la santé, violence basée sur le genre et la déclaration des droits des personnes touchées par la Tuberculose.
Avec la participation du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, l’Association TB people Cameroon a officiellement demarré son projet «Consortium communautaire pour faire progresser les efforts du CRG contre la Tuberculose au Cameroun ». Un projet qui vise à impliquer toute personne ayant une expérience de la Tuberculose, ceci dans l’optique de mener des actions concrètes, tant en milieu hospitalier, que dans les communautés.
Dans la dynamique d’éradication de la tuberculose d’ici 2030, ce projet représente une nouvelle approche qui visé l’équité et les droits humains. Ainsi l’association TB People Cameroon, qui est une composante de l’ONG FIS Cameroon, a organisé cet important atelier de renforcement des capacités ; avec pour objectif de contribuer à l’amélioration de la prise en charge du patient de la Tuberculose, tout en tenant compte de ses droits fondamentaux.
Au terme de ces assises, l’Expert en genre et développement, par ailleurs Chef de Service de protection de la famille au Ministère de la promotion de la Femme et de la Famille, NTIGA Placide, déclare que : « La question de la violence basée sur le genre intervient ici dans le cadre des discriminations et des stigmatisations que vivent parfois ces personnes, de plus en plus les femmes et les enfants au niveau familial. Par exemple vous allez voir les cas de discrimination dans les maisons, parce que vous avez la Tuberculose, on va vous mettre dans un coin de la maison, on ne va pas vous approcher. Pourtant lorsque vous êtes malade, vous avez besoin d’être entouré par votre famille, vous avez besoin de vous sentir aimé par votre famille. Si la famille vous rejette, ça peut créer en vous de motifs de disparition et des envies suicidaires. Donc il est important d’accompagner ces personnes malades de la Tuberculose à tous les niveaux possibles.»
Pour sa part, Joséphine Manefoué, PCA de TB people Cameroon indique que : « Au sortir de cet atelier, ce que nous pouvons retenir c’est que les personnes vulnérables qui sont les patients de la Tuberculose, les survivants de la Tuberculose, ont besoin de connaître leurs droits, ils ont besoin de sentir qu’ils ne sont plus vulnérables. Ils ont besoin d’accompagnement, afin de pouvoir être comme les autres dans la société. Parceque lorsqu’on observe la société aujourd’hui les patients de la Tuberculose sont stigmatisés, discriminés, ce qui ne donne pas un belle image, ça fait en sorte que ces patients vont en retrait et souffrent de la maladie et ce qui les conduit parfois à la mort, alors qu’ils ont besoin de connaître qu’ils ont droit à la santé. Ils ont besoin de savoir qu’ils peuvent être accompagnés et retrouver la santé, parce que la Tuberculose n’est pas une fatalité. La Tuberculose est une maladie qui se guérit. Et si le patient suit normalement son traitement, il retrouve sans aucun doute la guérison. Ces patients ne doivent pas être considérés comme des personnes à part entière. En plus de l »accompagnement du personnel de la santé, ils ont aussi besoin d’accompagnement psychologiques ».
La direction TB PEOPLE